Chantal Bir MDA MF5130
Autodidacte, nourrie de ma formation de styliste, mon expression est abstraite.
Ma technique est mixte, principalement de l’Huile en glacis, de la feuille d’or et du cloisonnement .
Je me laisse guider par les textures, les couleurs et les formes que je laisse éclater en mille morceaux sur la toile.
J’ai développé ma fibre artistique en la mettant au services de mes émotions résilientes.
Au fil de années, mes recherches se sont affinées en cernant de plus près la qualité de lumière, dans une touche de plus en plus subtile et vaporeuse. Couche par couche je tente de faire remonter la couleur vraie.
Mon intention est d’emmèner l’observateur aux confins de mon univers onirique où les atolls de lumière émergent d’une mer d’huile ou d’une galaxie lointaine pour venir s’échouer sur la plage de leurs émotions.
Certains voient du Klimt dans mon travail, probablement des connivences de style mais pas d’inspiration formelle. J’avance à la lumière de ce que je découvre en moi, en développant la technique et la confiance que j’assimile.
On reconnaît mon travail à la texture, aux couleurs, à la translucidité, à l’obsession du cloisonnement. L’harmonie et l’équilibre désirés deviennent le reflet de mon identité.
Ma sculpture
Je travail en premier lieu la terre comme la couleur c’est elle qui me guide …Ensuite j’utilise différentes techniques et matériaux.Mes corps se drapent et s’enroulent dans des tissus peints comme mes toiles, de plus en plus colorées .Couche par couche, je travaille la patine en glacis sur les corps, l’aspect est aussi important que la forme dans ma recherche d’harmonie esthétique.
e signifie rien. «La Rose est sans Pourquoi» disait Angélus Silesiu… et cependant quoi de plus beau, de plus fécond qu’un bouquet de roses? «Que deviendrait-on sans la rose?» écrivit Homère.
Une toile de Chantal Bir fait signe. On est face à un kaléidoscope de couleurs amicales qu’il suffit de parcourir d’un regard complice pour l’animer, lui trouver des beautés, nouvelles chaque fois.O devine, il nous faut déchiffrer, décrypter cet imaginaire.
Si des silhouettes se font visibles, des passants, des maisons, un port de pêche, ce sont des apparitions qui ne pèseront pas. Ce ne sont pas des accidents du hasard, passagers, provisoires, intempestifs.
On n’est pas dans le descriptif, dans l’histoire, mais dans un au-delà que la Beauté transforme.
Je pense à des radioscopies qui savent mettre à jour l’invisible, à ces visions microscopiques qui font paraître un univers insoupçonné de cellules, infiniment petit et infiniment grand. Beauté de l’invisible. On est au bord de l’infini là où l’histoire et le sacré ne font qu’une harmonie heureuse. Et où l’au-delà est possible. Dans le mystère, au sens sacré du terme. Dans le jardin du paradis, perdu et retrouvé.